—Diaphébus, cousin germain de Tirant le Blanc, raconte à l'ermite le combat du champion des chevaliers contre le dogue du prince de Galles, venu assister au mariage du roi anglais. Lorsque le
récit commence, Tirant passe devant la demeure du Prince, d'où s'est échappée la bête féroce.
—L'arrivée de Tirant à Constantinople marque le tournant du roman: notre chevalier voit pour la première fois la princesse Carmésine et en tombe follement amoureux. Le chapitre 118 s'intitule en effet: Comment Tirant fut touché au cœur d'une flèche que lui décocha la déesse Vénus parce qu'il regardait la fille de l'Empereur.
—La Veuve Reposée s'est éprise de Tirant; elle veut séparer les amants pour, espère-t-elle, faire tomber le chevalier dans ses rets. Pour atteindre son but, elle
ourdit un stratagème, qui sera repris dans le Roland furieux de l'Arioste et dans Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare. Sous couleur d'amusement, elle déguise Plaisirdemavie en jardinier noir et lui fait jouer une scène ambiguë avec la Princesse.
—L'adaptation qu'Anne-Philippe de Tubières, comte de Caylus, donna de Tirant le Blanc en français ne manque ni de grâce ni d'intérêt. C'est l'une de ces «belles
infidèles» que nous a léguées si généreusement le XVIIIe siècle.