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Le personnage de Butrón: le Marquis de Molins/Cánovas dans «Pequeñeces» du Padre Coloma

Solange Hibbs-Lissorgues





Publié en 1891, Pequeñeces du Père Coloma eut un retentissant succès. La première édition du roman s'était épuisée en une semaine (Blanca Molho, 1978, p. 216). En deux mois, on avait écoulé 48000 exemplaires, un succès au niveau des ventes, exceptionnel (La Hormiga..., 22 avril 1891). Quant à la presse, toutes tendances confondues, elle accorde un ou plusieurs articles par jour, et cela pendant plusieurs mois, au roman du Père Coloma. Situé de plein pied dans la réalité historique du moment; ce roman provoque de violentes polémiques: c'est la valeur de document historique, véridique qui est au coeur de ces discussions. Pour certains, il constitue un témoignage sur l'histoire politique de l'époque mettant en cause des personnalités importantes. En fait l'intérêt littéraire du roman semble n'être qu'une préoccupation secondaire. La fiction littéraire, assez mince au demeurant, laisse constamment transparaître les intentions de l'auteur qui sont essentiellement de dénoncer les rouages politiques de la Restauration et surtout le Canovisme. La prise de position politique de Coloma sur la Restauration est celle du secteur catholique pur et dur représenté par les traditionalistes.

Pour cette raison, Pequeñeces apparut comme roman «à clef», comme une espèce de rébus aux contemporains de Coloma qui se piquèrent au jeu de savoir qui était qui dans le roman, à quelles personnalités politiques de l'époque correspondaient les personnages. (B. Molho, 1978, p. 239).

Pourtant dès la première édition, le romancier avait averti ses lecteurs qu'il fallait se garder de trouver dans ses personnages une ressemblance quelconque avec des personnalités connues et concrètes. Il multiplie d'ailleurs ce genre d'avertissement sous forme de note en bas de page:

Yerran por completo los que han creído ver en algunos personajes de la presente novela retratos de personas harto conocidas [...] nuestros personajes no son retratos de individuos determinados sino tipos de caracteres sociales.


(Luis Coloma, 1975, p. 414)                


Affirmation difficile à croire lorsque l'on sait que le Père Coloma avait restreint le cadre historique de son roman à la période allant de l'abdication d'Amédée de Savoie à l'avènement de la Restauration et que pour ce faire il s'était servi de la presse de son époque et avait décrit des événements précis et des personnages historiques réels.

En fait, les notes et les avertissements du Père Coloma ne sont qu'un simple subterfuge littéraire; ils prouvent que le Père Coloma, conscient de la transparence de sa critique, de l'ambiguïté de son récit cherche à se justifier. La presse de l'époque n'est d'ailleurs pas dupe et affirme, comme le Heraldo de Madrid:

[...] Pues no bastan las notas aclaratorias que pone, con frecuencia, al pie del texto, para salvar las responsabilidades del autor.


(Heraldo..., 2 avril 1891, cité par B. Molho)                


Le même journal, suite à la polémique concernant Pequeñeces, qui se déroule dans ses colonnes, insiste sur le fait que le jésuite n'a rien fait pour dissimuler ses intentions critiques et que ce roman met en cause des personnages connus de l'époque.

Emilia Pardo Bazán qui encense pourtant le roman, n'hésite pas à affirmer, en ce qui concerne l'identité de certains personnages:

También es difícil [...] no hacer aplicaciones cuando las señas de los personajes fingidos coinciden exactamente con las de algún personaje real que conocemos y hemos conocido todos.


(Pardo Bazán, 1891, p. 30)                


Pequeñeces apparaît comme un règlement de comptes à finalité moralisante, à l'égard de certains personnages historiques qui jouèrent un rôle déterminant pendant la conspiration alphonsine et la Restauration.

Le référent historique, qui permet à Coloma d'authentifier en quelque sorte son récit, est constitué par des événements historiques précis, relativement proches dans le temps et familiers aux lecteurs. Le roman s'ouvre sur l'abdication d'Amédée de Savoie et la préparation de la restauration d'Alphonse XII par Cánovas. En fait tout le roman est sous-tendu par la dynamique des événements historiques qui aboutissent à la Restauration alphonsine.

La succession des principaux événements (abdication d'Amédée de Savoie, proclamation de la république, etc...) s'organise de façon théâtrale. Ce n'est pas un hasard si Luis Coloma procède de la sorte. Pequeñeces fut d'abord connu du public sous la forme d'une «novela por entregas» publiée dans la revue jésuite de Bilbao El Sagrado Corazón de Jesús et les coups de théâtre qui ponctuent la narration marquaient la fin d'une «livraison». Par ailleurs cette théâtralisation du récit permet à Coloma d'employer des procédés de distorsion du personnage historique.

Un de ces personnages, sur lequel nous avons centré notre analyse, est Butrón, en fait le Marquis de Molins, Roca de Togores y Carrasco; personnage politique de l'époque que Coloma a mis sur la sellette même si l'auteur de Pequeñeces se sert de l'invraisemblance de certaines situations où se trouve Butrón pour brouiller les pistes.

Le Marquis de Molins, diplomate, écrivain et homme politique est surtout connu comme collaborateur de Cánovas. Il avait été désigné en 1872 par la reine Isabelle comme chef du parti conservateur; il avait refusé cette charge et proposé Cánovas. Il participa à la rédaction du document par lequel en 1873, Isabelle II reconnaissait Cánovas comme le représentant officiel de la cause alphonsine. C'est également lui qui, au moment de la restauration, ramena Alphonse XII en Espagne.

Certaines allusions dans le roman ne laissent aucun doute quant à l'identité du personnage. Une de ces allusions concerne le rôle du Marquis de Molins auprès du futur Alphonse XII. Chargé de veiller à son éducation, il avait favorisé son entrée dans le Collège Ste Thérèse de Vienne. Coloma, lors d'une description de la demeure de Butrón fait savoir au lecteur que trône dans le salon:

Una gran fotografía del príncipe Alfonso con el uniforme de escolar del Colegio de María Teresa y esta dedicatoria, escrita de puño y letra del futuro monarca: Al leal marques de Butrón, modelo de Caballeros.


(Luis Coloma, 1975, p. 282)                


Une autre allusion également très claire: celle qui se réfère à la mission du diplomate, ambassadeur d'Espagne à Londres. Encore une fois, c'est une photographie avec une dédicace personnelle qui fournit une piste aux lecteurs.

Mais c'est également, et peut-être surtout à travers la description physique du personnage que le public de l'époque pouvait identifier le Marquis de Molins. C'est d'ailleurs à ce niveau qu'apparaît un des procédés employés par Coloma pour la distorsion du personnage historique: la caricature. Un des traits les plus saillants du physique du Marquis de Molins était son aspect velu. Le Père Coloma utilise systématiquement cette caractéristique pour désigner Butrón et 1'exagère jusqu'à la caricature:

Era el marqués peludo en extremo, y la Reina Isabel solía llamarlo Robinson Crusoe, porque, según aseguraba, sólo con la cara de su ministro plenipotenciario podía figurarse al famoso náufrago vestido de pieles en su isla desierta.


(Luis Coloma, p. 70)                


Caricature outrée et technique du travestissement qui aboutit à une progressive transformation du personnage dont le stade ultime est un masque grimaçant de guignol représentant une farce politique:


El peludo diplomático;
enarcando las pieles de sus cejas
las dos peludas manos
acentuaba los pavorosos tintes de su rostro enarcando las cejas
una cabeza peluda y cetrina


Ce travestissement du personnage commence par la teinture de la barbe:

Consistía pues una de sus secretas flaquezas en teñirse cuidadosamente la barba, blanca ya por completo, para ponerla al nivel de su todavía abundante cabellera.


(Luis Coloma, p. 125)                


Avec cette présentation du personnage, le ton est donné: Coloma écrivain satirique ridiculise outrancièrement les personnages historiques qu'il critique. Familiarisé avec la presse satirique de son époque, il emploie certaines de ses techniques comme celle du personnage guignolesque qui s'agite sur la scène politique et participe à la grande farce nationale. Signalons à cet égard que Coloma connaissait certains dessinateurs de l'époque comme Apeles Mestre, collaborateur et dessinateur dans El Almanaque de La Campana de Gracia et qui avait illustré certains de ses livres comme Lecturas recreativas en 1887. La caricature des personnalités historiques de l'époque est d'ailleurs fréquente dans la presse catholique espagnole à partir des années 1880 et certaines revues intégristes comme Lo Burinot, L'Avi vel et La Vespa se distinguent par le recours à un caricature politique particulièrement violente (Valeriano Bozal, 1979, p. 198).

Ceci nous amène à l'analyse du deuxième procédé employé par Coloma pour satiriser le personnage historique du Marquis de Molins: c'est la dévalorisation du personnage et de sa signification historique par l'insertion dans un contexte théâtral. Coloma multiplie les références historiques qui rendent identifiable le personnage historique -le Marquis de Molins apparaît sous les traits de Butrón comme un opportuniste politique qui va aider Cánovas dans sa politique de rassemblement et de «barrer para dentro». Ces manoeuvres politiques sont systématiquement théâtralisées. Plusieurs exemples méritent d'être cités:

Butrón/Marquis de Molins chargé de rallier le secteur aristocratique favorable à la cause alphonsine, conspire avec Curra Albornoz dans son opération de «barrer para dentro». A cet effet Butrón et Curra organisent une grande fête mondaine:

Y a la noche siguiente, él, Butrón mismo, daría un gran baile en honra de Currita de puro carácter político.


(Luis Coloma, 1975, p. 131)                


Il y a superposition de la conspiration mondaine et de la conspiration politique. En effet, quelques lignes plus loin Coloma nous parle de:

La existencia de una vasta conspiración alfonsina, que el Marqués de Butrón dirigía.


(Luis Coloma, 1975, p. 135)                


On retrouve le même procédé tout au long du roman.

Après une première tentative ratée de rassemblement de l'aristocratie et des carlistes, Butrón manoeuvre une deuxième fois avec la complicité de Curra Albornoz. Le debut de cette conspiration se trame à l'opéra:

Una cabeza peluda y cetrina [...] era Butrón, el respetable Butrón que entraba de puntillas con el dedo sobre los labios.


(Luis Coloma, 1975, p. 276)                


Luis Coloma tourne en dérision les manoeuvres politiques de Butrón qui représente un politicien «transaccionista», l'ancien «unionista», coupable, comme tous ceux qui avaient adhéré à la Unión Católica de Pidal, de faire des concessions au libéralisme et de renoncer à l'intransigeance des traditionalistes et des intégristes.

Dans ce contexte théâtral, il y a, une fois de plus, insertion d'un événement historique réel. En effet Butróns' exclame, en faisant allusion à la collaboration entre Cánovas et le général Concha:

¡Llegó la hora! ¡Concha está con nosotros!


(Luis Coloma, 1975, p. 276)                


La conspiration se poursuit chez Curra Albornoz et Coloma emploie un langage emprunté au théâtre pour la caractériser:

[...] Para que pudiera Butrón, entre bastidores, manejar a la junta y a la Asociación entera con la misma facilidad con que se maneja el manubrio de un organillo.


(Luis Coloma, 1975, p. 290)                


Ce langage explicite renvoie au jeu politique et au jugement de Coloma sur la Restauration: elle se caractérise par un détestable amalgame politique que l'auteur de Pequeñeces dénonce sans cesse avec une violence qui n'est pas sans rappeler celle de la presse catholique la plus intransigeante de l'époque. Coloma fait apparaître tous les personnages politiques qui conspirent comme des marionnettes qui jouent un rôle, qui s'agitent avec des attitudes exagérées et ridicules. L'Espagne est la scène de ce grand théâtre et les procédés employés par Coloma pour le décrire sont les mêmes que ceux de la presse satirique catholique et libérale d'ailleurs. C'est à la fois le caractère guignolesque et bouffon qui est mis en relief; c'est le trait saillant de certaines personnalités politiques connues du public qui est exagéré jusqu'à la caricature (Valeriano Bozal, 1979, p. 199).

La parodie culmine à la fin du roman avec la dernière scène bouffonne: c'est l'entrevue de tous ceux qui conspirent pour le retour d'Alphone Bourbon. Cette scène a bien sûr lieu dans un théâtre et Coloma se réfère aux «illustres actores» qui s'y agitent:

Las damas saltaban ligeramente de los coches, atravesaban el gran portal, subían la escalera alfombrada y perdíanse con aire de conspiradoras en aquel salón del teatro famoso en otro tiempo [...].


(Luis Coloma, 1975, p. 321)                


Butrón apparaît ici comme le manipulateur occulte, le metteur en scène: «Los planes del diplomático» (Luis Coloma, 1975, p.324). Il surveille toute la scène caché derrière un rideau rouge:

El venerable Butrón seguía desde su agujero toda aquella pantomima y murmuraba nervioso y exaltado [...] Butrón en cuclillas, delante de su agujero seguía con el alma en un hilo el discurso de su mujer, extendiendo las manos y llevando el compás como un director de orquesta que dirige una partitura, o como un magnetizador.

La fin de l'épisode est tragi-comique et ridiculise la tentative de «rassemblement politique» de Butrón:

Diógenes ha tirado del cordelito, el telón sube rápidamente y aparecen los tres Píramos en cuchillas, Butrón [...] ante los ojos asombrados de aquel centenar de Tisbes. Cuadro final.


(Luis Coloma, 1975, p. 333)                


La théâtralisation du personnage le réduit à un type. On peut remarquer à ce sujet que Coloma utilise des sobriquets pour désigner les acteurs de la comédie politique qu'il décrit: Robinson, Diógenes, Frasquito, etc... En procédant à une dévalorisation du personnage connu qu'est le Marquis de Molins, l'auteur de Pequeñeces le réduit à un type: type du politicien opportuniste qui manoeuvre dans l'ombre et conspire pour la restauration d'Alphonse XII. Le message de Coloma est alors aisément déchiffrable pour les lecteurs de l'époque. Le personnage de fiction représenté par Butrón renvoie à des personnalités politiques réelles qui en l'occurrence sont le Marquis de Molins mais aussi d'autres comme Cánovas qui représentent la politique libérale et «transaccionista» que rejettent les catholiques intransigeants, comme le Père Coloma. L'efficacité romanesque de Pequeñeces, sa valeur littéraire sont annulées par la dimension idéologique et militante du roman. L'auteur/narrateur omniprésent dans le récit ne cesse de dénoncer la politique canoviste:

Barrer para dentro era la política de Butrón, como si la basura sirviera en alguna parte para otra cosa que para infestar el recinto que la encierra.


(Luis Coloma, 1975, p. 325)                


En fait les lecteurs de l'époque ne s'y trompent pas et pour la plupart, les personnages historiques sont parfaitement reconnaissables et les intentions de l'auteur aussi d'ailleurs. Car avec le personnage historique de Butrón c'est toute une classe politique qui est visée. Comme l'affirme un des critiques du roman dans Heraldo de Madrid de 1891:

Todos los tipos que presenta son reales, y no entiendo por real el tipo cuando vive el modelo solamente, sino cuando de este modelo existen infinidad de copias.


(Blanca Molho, 1978, p.762)                


En fait le personnage de Butrón/Molins n'a de valeur que dans la mesure où il sert de référent au personnage clef de la Restauration: Cánovas, véritable artisan de la Restauration. Cette importance amène l'auteur/narrateur à être omniprésent et à porter un jugement de valeur sur Cánovas et le canovisme:

La oportunidad es en todas las cosas precursora del éxito y el llegar a tiempo ha levantado no pocas veces el pedestal de muchas celebridades y ceñido los laureles a infinitos héroes.


Il y a progressivement effacement du personnage de Butrón pour laisser place à Cánovas créant ainsi une ambiguïté voulue. Ce procédé de télescopage de deux personnages historiques est employé par Coloma à certains moments historiques dans le roman où l'invraisemblance de Butrón et de son rôle aurait réduit la portée de la critique contre Cánovas.

Un exemple de cette ambiguïté nous est donné dans le roman au moment de l'abdication d'Amédée I et de la proclamation de la république. Seul apparaît Cánovas nommé explicitement.

Le cas le plus flagrant est l'assimilation du discours de Butrón sur la tolérance des cultes et l'unité catholique à celui de Cánovas. Coloma fait explicitement référence au Manifeste de Sandhurst de 1874 mais aussi à la Constitution de 1876.

A la fin du roman l'éclairage est centré sur Cánovas; l'ambiguïté voulue du récit de Coloma lui permet d'amalgamer le personnage de Butrón à celui de Cánovas. Les événements historiques réels mettant en scène Cánovas se succèdent: l'emprisonnement de Cánovas au moment du coup d'état de Martínez Campos, les tractations pour former un nouveau gouvernement, etc...

Cette technique du télescopage est bien résumée par un autre critique de Pequeñeces, le Marquis de Valdeiglesias qui insiste sur les intentions de Coloma qui:

[...] No se había propuesto retratar personalmente a nadie; había tomado la cabeza de un personaje, el brazo de otro, la conducta de un tercero y así sucesivamente y esto era lo grave, pues de la mezcla que hacía de elementos tan heterogéneos, [...] resultaba a veces una imagen injusta por estar la cabeza perfectamente retratada y no corresponder con la conducta que se le adjudicaba o con otras características notoriamente inexactas.


(Marques de Valdeiglesias, 1905, p. 244)                


On assite, dans le roman du jésuite Luis Coloma, à une véritable récupération de l'histoire qui s'inscrit dans les intentions moralisantes du roman bien-pensant. Pequeñeces est un roman politique, anti-canoviste dans lequel Coloma fustige les hommes de la révolution de 68, la bourgeoisie corrompue et une certaine noblesse qui affichent:

La impúdica y funesta tolerancia de las grandes sociedades modernas.


(Luis Coloma, 1975, p.151)                


La référence historique est un prétexte: comme dans son autre roman Jeromín, véritable apologie du roi Philippe II et de Jean d'Autriche dans d'autres romans de veine traditionaliste comme Guerra sin cuartel de Suárez Bravo, la dynamique historique s'efface pour laisser place à des valeurs jugées éternelles, à un archétype. Peu importe l'homme qui transparaît derrière le personnage historique; ce qui compte ce sont les valeurs qu'il incarne.

Ce genre de roman, dont Pequeñeces est un exemple significatif, a une fonction avant tout idéologique, qui hypothèque la valeur littéraire.

Dans Pequeñeces, le personnage historique est à la fois un personnage prétexte et un personnage symbole. Personnage prétexte qui permet à Coloma de s'ériger en juge d'événements historiques précis et d'apparaître en moralisateur face à la société de son époque.

Le personnage littéraire de Butrón est le résultat d'un amalgame de traits empruntés à différents personnages historiques dont principalement le Marquis de Molins et Cánovas.

A travers ce personnage qui fonctionne comme un symbole, Coloma satirise toute la classe politique qui a pactisé avec le libéralisme.

Présentation de ButrónA/ Insertion dans contexte historique réel
 B/ Distorsion du personnage
Renvoie symboliquement aux intrigues politiques de la conspiration alphonsine-caricature physique
 -progressif travestissement et jeu de l'occultation: teinture des cheveux, déguisement, etc...
 C/ Dévalorisation du personnage et de sa signification historique par théâtralisation
Omniprésence de l'auteur/narrateur qui superpose jeu politique et jeu théâtralI. Espace: opéra, théâtre, fête mondaine
 II. Jeu personnage: marionnette, acteur bouffon, chef d'orchestre
Révèle la finalité de l'auteur: écrire un roman politique et anti-canovisteD/ Télescopage des 2 personnages Butrón/Marquis de Molins et Cánovas





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