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Volumen 4 - carta nº 121

De AUGUSTE PÉCOUL
A   MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO

Paris, 18 fevrier 1880

Mon cher Monsieur: La valise n'aura pu emporter qu'un paquet à la fois. L'ouvrage est complet, c'est moi-même qui ai mis en quatre paquets les 7 volumes de Gruter.

J'ai vu que Vous aviez entrepris une traduction complète de Cicéron. Faites-Vous cette traduction d'après le second texte d'Orelli ou d'après l'édition de Kayser et Bayter, les deux meilleures qui existent?

En recevant votre Ciencia española , je Vous ai écrit pour vous remercier de votre aimable envoi. Ma lettre a été adresée à l'Université Centrale.

Il serait fâcheux que Vous ne puissiez prendre part à ce concours sur Prudence. Mieux vaudrait laisser de côté ceux de vos travaux qui peuvent être différés et concentrer votre merveilleuse activité sur l'étude du plus gran des poëtes chrétiens Il ne faut pas toujours laisser les Philistins toucher à l'Arche Sainte, et il serait facheux que l'Espagne ne fut pas représentée à ce concours.

J'ai dans mes notes pas mal d'indications sur Prudence. Si Vous Vous décidiez a concourir je Vous les communiquerais bien volontiers. À la Bibliothèque Nationale de Paris il y a des manuscrits de Prudence.

Consultez Don Juan Valera à ce sujet, il pourra Vous donner un bon conseil.

Vous êtes connu en Espagne, à l'étranger quiconque espagnolise sait qui Vous êtes, mais il serait bon que votre réputation fut plus étendue. Sortir victorieux d'un concours, Vous poserait comme érudit et humaniste. Enfin, Vous réfléchirez, et quant à moi je suis entièrement à votre disposition.

Revevez de nouveau, cher Monsieur, la nouvelle assurance de mes meilleurs sentiments

Auguste Pécoul

Veuillez me rappeller au bon souvenir de Don Juan Valera.

TRADUCCION

Mi querido señor: La valija no habrá podio llevar más que un paquete a la vez. La obra está completa, yo mismo puse en cuatro paquetes los 7 volúmenes de Gruter.

Veo que ha empredido Vd. una traduccion completa de Cicerón. ¿Hace este trabajo según el segundo texto de Orelli o según la edición de Kayser y Bayter, los dos mejores que existen?

Al recibir su Ciencia española , le he escrito para agradecerle su amable envío. Mi carta ha sido dirigida a la Universidad Central.

Sería lamentable que no pudiera Vd. tomar parte en el concurso sobre Prudencio. Sería bueno dejar a un lado aquellos de sus trabajos que pueden ser diferidos y concentrar su maravillosa actividad en el estudio del más grande de los poetas cristianos. No conviene dejar siempre a los Filisteos tocar el Arca Santa, y sería lamentable que España no estuviera representada en este concurso.

Yo tengo entre mis apuntes bastantes notas sobre Prudencio. Si Vd. se decidiera a concursar yo se las comunicaría con mucho gusto. En la Biblioteca Nacional de París hay manuscritos de Prudencio.

Consulte a D. Juan Valera a este respecto, podrá darle un buen consejo.

Vd. es conocido en España, en el extranjero cualquiera que españolice sabe quién es Vd., pero sería bueno que su reputación se extendiera más. Salir victorioso de un concurso, le colocaría como erudito y humanista. En fin, reflexione Vd., y en cuanto a mí estoy enteramente a su disposición.

Reciba de nuevo, querido señor, la seguridad de mis mejores sentimientos.

Auguste Pécoul

Mis afectuosos saludos a don Juan Valera.